Il y a un peu plus d’une semaine, je suis allée chez l’esthéticienne pour mes ongles. C’est pas neuf ce que je sers là. Aujourd’hui, c’est le moment de raconter.
Je suis arrivée devant la porte, masquée, j’ai sonné et attendu qu’on m’ouvre la porte. Dans ce salon, il y a deux étages. J’ai attendu, imaginant que les esthéticiennes étaient en cabine avec des clientes. J’ai attendu. Un peu. Même pas deux minutes.
Derrière moi, une dame attendait aussi qu’on ouvre.
L’esthéticienne ouvre et la dame derrière, d’un certain âge dit : ah bah, c’est pas trop tôt !
Oh, la revêche !
Retraitée et revêche !
Je lui demande : vous êtes aux pièces ?
Nanmè ?!
En plus, elle avait son masque à l’envers et tout dégueulasse ! J’ai rien dit !
Après, je l’ai oubliée ; mon esthéticienne, Emeline m’a prise en charge, on s’est bien marré. Comme d’habitude.
Nous étions dans la pièce principale. On sonne à la porte. Une dame rentre masquée, je n’y prête pas attention puisque le sujet principal du moment, ce sont mes ongles. Et peut-être d’autres conneries. Peut-être.
La dame veut un rendez-vous, parle de sa mère et de sa fille qu’elle nomme. Louise. J’en connais des Louise, hein, alors je laisse couler.
Puis je ne sais pas ce qu’il se passe : sa voix ? Son propos ? Mon côté commère ? Je finis par me retourner pour voir quel visage avait cette voix !
Oh ! Une copine ! Valérie. Enfin, on ne se connaît pas très bien, on doit toujours prendre un café ensemble mais à chaque fois qu’on se voit, on patatite patatate à fond. Louise était dans la classe de Théo ! En classe internationale (qu’elle a faite jusqu’au bout, brillamment). Quand Théo avait quitté la classe internationale et ce lycée par la même occasion, Valérie m’avait couru après en me disant : ah non mais avec qui je vais pouvoir parler aux réunions parents-profs, maintenant ?!
Oui, pas facile de parler à l’élite de l’Elite. Ni Théo, ni Louise n’étaient invités aux rallyes mondains !!!! Et heureusement, en fait ! Ca pue, là-bas.
Et Louise a choisi d’être orthophoniste et elle est venue faire un stage dans mon cabinet. Elle est orthophoniste maintenant. A Lyon.
Faut absolument qu’on se prenne un café, bientôt avec Valérie.
Un peu plus tard, au moment où je me penche pour faire mon code de carte bleue, Emeline me dit : ah non mais là, c’est pas possible, vos sourcils, ça ne va pas du tout. Je ne peux pas vous laisser partir comme ça ! Allez, vous montez en cabine !
Schlack, 4 coups de bandelettes de cire et hop. Suis ressortie comme neuve !
Et suis vite rentrée chez moi avant le couvre-feu, pour boire l’apéro en visio avec une copine. J’ai fini le rhum arrangé. Puis j’ai attendu avant d’appeler Jak. Hips.