La guerre mondiale contre les femmes, podcast à écouter

L’autre jour, en rentrant de la région parisienne, je me suis dit : tiens, plutôt que d’écouter de la musique, je pourrais peut-être finir d’écouter le podcast passionnant « La guerre mondiale contre les femmes », une série en 4 épisodes diffusée par l’émission LSD sur France Culture. C’est Jak qui me l’avait conseillé. Il me connaît bien.

Réellement passionnant.

C’est la première fois que j’entendais à chaque début d’épisode, une petite phrase préventive : attention, certains des propos qui vont suivre peuvent heurter la sensibilité des personnes non averties.

Habituellement, on nous fait croire que ce sont les images qui choquent. Pas les mots, hélas. Mais là, oui, les mots, les témoignages ont du sens et on ne les remet pas en doute. Ils sont très forts, éprouvants, émouvants. Et confortent ma colère que je porte en moi depuis peut-être toujours.

Ma colère ne s’est pas trompée. Elle est légitime. Je n’ai jamais supporté l’injustice.

Certains pourraient dire : ah ah, ah, c’est pas un peu exagéré ce titre « la guerre mondiale contre les femmes » ?

Bah, écoutez !

Dans un de mes romans à corriger, j’ai un personnage, professeure d’histoire et qui travaille sur la place des femmes au cours des siècles.

Elle n’a rien inventé, je n’ai rien inventé. J’ai beaucoup lu. Il y a des tas de livres, de recherches, faits sur ce thème et en plus, cette très belle série sur LSD.

Il y aurait tant et tant à dire sur ces quatre épisodes que vraiment je vous invite à écouter.

Il y a cet homme, frère d’une victime de féminicide qui témoigne et qui dit : c’est curieux que si peu d’hommes réagissent face à la mort des femmes. Même les pères, les frères de femmes assassinées se taisent. Je crois que c’est lui et sa famille qui portent plainte contre les manquements, défaillances, inertie, indifférence de l’état. L’histoire de sa sœur est totalement intolérable. Il y en a tant d’autres aussi.

Il a raison en tout cas. Je pense qu’il y a énormément d’hommes respectueux des femmes, de leurs droits, de leur vie. J’ose croire que ces hommes sont majoritaires et pourtant on ne les entend pas. C’est à eux d’agir, de dénoncer ce qui ferait sans nul doute avancer les choses.

Encore une histoire de dire. Le silence tue.

Je ne citerai que quelques petites phrases que j’ai eu le temps de prendre en note. Il y en aurait tellement plus à retenir.

La première : « le seul remède à la cruauté, c’est refaire des liens. » J’en suis intimement convaincue. Ça va bien au-delà de la position de la femme dans le système patriarcal.

La seconde : « chaque femme devrait être en insurrection ! » Encore faut-il lui faire prendre conscience qu’elle a droit au même statut que l’homme ! Encore faut-il qu’elle apprenne à élever ses garçons différemment.

Ma grand-mère, une femme admirable qui a élevé seule, ses 5 garçons et ses 4 filles et qui disait dans les années 50 : attention, rangez vos poules, je lâche mes coqs ! Ça énervait beaucoup ma mère ! Et elle avait raison.

La troisième : « ils voulaient nous enterrer mais ils ne savaient pas que nous étions des graines ». Phrase dite par une militante péruvienne qui a fini par être assassinée.

Je ne sais pas pourquoi certains hommes ont si peur des femmes, si peur qu’ils ont besoin de les détruire. J’ai ma p’tite idée mais elle est à approfondir.

Le 4e podcast se termine sur cette chanson que je trouve magnifique et qui a toute sa place ici.

Une nouvelle version. La première était chantée par Brigitte Fontaine, très intéressante aussi mais dont le rythme correspond moins, à mon avis, à la gravité du thème.

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